À quelques kilomètres de Nantes, Julien, 38 ans, cherchait depuis des mois une maison où s’installer avec sa compagne. Face à un marché tendu, où les biens partaient en quelques jours, il s’est tourné vers les ventes aux enchères judiciaires. Une démarche qu’il ne connaissait pas, mais qu’il a abordée avec méthode, lucidité et un objectif simple : trouver un bien adapté, sans se mettre en danger financièrement.
« J’avais l’impression que tout me passait sous le nez, raconte Julien. Les prix étaient trop hauts, et les maisons intéressantes disparaissaient avant même la première visite. Par curiosité, j’ai regardé les ventes aux enchères. Je voulais comprendre comment ça fonctionnait et voir si cela pouvait être une vraie alternative. »
C’est là qu’il découvre une maison de 150 m² avec jardin, mise à prix 70 000 €. « Le chiffre semblait dérisoire, mais c’est le principe : la mise à prix ne correspond pas à la valeur du bien. En consultant le dossier, j’ai compris que la maison était en bon état général, saisie dans le cadre d’un prêt impayé. »
Le jour de la visite, organisée par le commissaire de justice, Julien découvre une maison solide et lumineuse, un peu datée mais saine. « Il fallait moderniser la cuisine, refaire les sols et la peinture. J’ai estimé les travaux à 20 000 €. C’était largement faisable. »
Julien sait que la préparation est essentielle. Pour pouvoir participer, il doit déposer un chèque de banque de 7 000 € demandé par son avocat qu'il dépose et lui est rendu s'il ne remporte pas l'enchère (Ceci correspond à 10% de la mise à prix). Il évalue ensuite les frais de justice à environ 60 000 €, comprenant les coûts de procédure, les droits, la publicité légale et les honoraires de son avocat.
« J’ai tout calculé. En fixant mon enchère maximale à 370 000 €, je restais dans un budget total proche de 480 000 €, frais et travaux compris. Pour une maison estimée autour de 525 000 €, c’était cohérent. Et surtout, je gardais une marge si je devais revendre rapidement. »
Le jour venu, Julien se rend au Tribunal Judiciaire de Nantes, accompagné de son avocat. « L’ambiance était sérieuse, presque solennelle. Personne ne parle. On sent que tout se joue vite. » Puis l'enchère commence. « C'était le calme avant la tempête. Nous avons ressenti toute effervescence de la salle. Une véritable scène de théâtre! »
La mise à prix démarre à 70 000 €, puis grimpe rapidement : 150 000 €, 200 000 €, 250 000 €... « À 365 000 €, j’étais proche de ma limite. J’ai autorisé mon avocat à faire une dernière enchère à 369 000 €. Le juge a marqué un silence, a regardé la salle, attendu 90 secondes puis a annoncé : Adjugé à 369 000 €. C’était fait. En dix minutes, j’étais propriétaire. »
Une fois la vente officialisée, Julien règle le prix dans les délais légaux et lance les travaux. « J’ai refait la cuisine, les sols et la salle de bains. En deux mois, tout était terminé. J’ai emménagé sans stress, avec le sentiment d’avoir mené ce projet jusqu’au bout. »
Le coût total de l’opération est d’environ 448 000 € : 369 000 € pour le prix d’adjudication, 59 000 € de frais et 20 000 € de travaux.
.png)
Quelques semaines plus tard, un agent immobilier local estime la maison entre 510 000 et 545 000 €. « Je n’ai pas acheté pour faire une plus-value, mais savoir que je pourrais revendre sans perte, voire avec un petit bénéfice, me rassure. »
Julien garde de cette expérience une impression très positive. « Les ventes judiciaires intimident, mais tout est encadré et transparent. Ce n’est pas réservé à des professionnels. Il faut juste être bien préparé et savoir jusqu’où on peut aller. »
Aujourd’hui, installé dans sa nouvelle maison, il tire une conclusion simple : « C’est une façon d’acheter différente, plus directe. Elle demande du sérieux, mais elle peut convenir à beaucoup plus de gens qu’on ne le pense. »
Participer à une vente judiciaire, c’est possible pour tous à condition d’être bien informé. Une consignation est exigée pour pouvoir enchérir, des frais s’ajoutent au prix d’adjudication. La différence étant qu'il n'y a pas de condition suspensive de prêt. Les ventes sont publiques, encadrées par la loi, et accessibles à ceux qui s’y préparent sérieusement.
Vench centralise toutes les ventes judiciaires immobilières en France afin de rendre ce marché plus lisible et plus accessible.
Obtenez des conseils, informations exclusives et actus sur les ventes aux enchères en devenant membre de notre communauté.
Renseignez votre adresse email, si un compte est bien rattaché à cette adresse vous recevrez par email un mot de passe temporaire vous permettant de vous connecter à votre tableau de bord.