Depuis l’adoption de la loi n° 2023‑668 du 27 juillet 2023, dite « loi anti-squat », la législation autour du fait de squatter une maison a été considérablement durcie. Cette réforme vise à mieux protéger les propriétaires contre l’occupation illégale de leur logement, qu’il s’agisse d’une résidence principale, secondaire ou d’un bien acquis via une vente aux enchères judiciaires.
Le Code pénal (article 226-4) considère comme squatteur toute personne qui pénètre dans un domicile par voie de fait (effraction, violences, menaces). La loi Kasbarian précise que cette infraction concerne tous types de logements (principaux, secondaires, meublés occasionnels).
L’article L.412-1 du Code des procédures civiles d’exécution a été modifié pour exclure les squatteurs des délais de préavis habituels (2 mois ou trêve hivernale).
Squatter une maison signifie s’introduire sans droit ni titre dans un logement occupé ou non, ce qui est aujourd’hui passible de sanctions immédiates.
En cas de maison squattée, le propriétaire peut saisir le préfet sans passer par le tribunal judiciaire. L’article 38 de la loi DALO impose :
Le préfet doit réagir sous 48h, puis ordonner l’expulsion sous 24h, y compris pendant la trêve hivernale.
Conseil: Dans le cadre d'une vente aux enchères, acheté un bien occupén'est pas forcément considéré comme squatté lorsqu'il y a un occupant
Si la procédure administrative échoue ou si l’entrée s’est faite sans effraction (ex : faux bail), il faudra passer par le tribunal judiciaire (voir CPCE L.412), avec un jugement d’expulsion et un commissaire de justice.
Depuis 2023, les sanctions sont plus sévères :
Les squatteurs n’ont plus droit à la trêve hivernale ni aux délais de grâce.
Il arrive qu’une personne croie avoir signé un vrai bail (ex : victime de marchand de sommeil). Ce n’est pas un squatteur au sens strict, et l’expulsion devra passer par le juge. Le traitement de ces situations peut prendre 3 à 6 mois.
Étape | Référence légale | Objectif |
1 - Constat d’effraction | Article 226‑4 CP, L. 412‑1 CPCE | -> Prouver l’introduction illégale |
2 - Justificatif de propriété | Article 38 DALO | -> Établir la qualité de propriétaire |
3 - Plainte | Article 38 DALO | -> Activer la procédure rapide |
4 - Saisine du préfet | Article 38 DALO | -> Obtenir une expulsion sous 72h |
5 - Voie judiciaire | CPCE L. 412 et suivants | -> Si la voie administrative échoue |
La loi anti-squat de juillet 2023 renforce considérablement la protection des propriétaires face à l’occupation illégale d'une maison squattée de part la clarification de ce qu'est un squatteur, l'accélération des procédures adminstrative ( 72h), la fin des protections injustifiés tels que la trâve hivernale ou le délai de préavis et enfin l'aloudissement des sanctions pénales.
Ce qu'il faut retenir : Dorénavant, lorsqu’on achète une maison et qu’elle reste inhabitée, comme cela arrive dans une vente aux enchères judiciaires ou lors de l’achat d’une résidence secondaire, les délais en cas de squat sont définitivement plus courts. Cela sécurise considérablement l’investissement immobilier.
Non. Squatter une maison, même vide ou inoccupée, est interdit par la loi. Il s’agit d’une violation de domicile, même si la maison semble abandonnée ou inutilisée.
Un squatteur est une personne qui est entrée dans le logement par voie de fait, généralement en forçant une ouverture. Un occupant sans droit ni titre peut être quelqu’un qui s’est maintenu dans les lieux après la fin d’un bail ou un tiers entré avec l’autorisation d’un faux propriétaire.
Si le squat est constaté par effraction, la loi permet une expulsion administrative sous 72 heures via le préfet. En l'absence d'effraction, une procédure judiciaire est requise et peut durer plusieurs semaines à plusieurs mois.
Non. Depuis la loi de juillet 2023, les squatteurs ne sont plus protégés par la trêve hivernale. Ils peuvent être expulsés à tout moment de l’année, y compris en hiver.
Squatter une maison expose à jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. Se maintenir dans les lieux après une décision d’expulsion peut entraîner 6 mois de prison et 7 500 € d’amende.
Oui, si l’occupation est qualifiée de squat (entrée par voie de fait), la procédure administrative via le préfet peut suffire. Cette démarche permet une expulsion rapide sans décision de justice, sous réserve de preuves suffisantes.
Il faut vérifier l’authenticité du bail. En cas de faux bail ou d’escroquerie par un marchand de sommeil, le squatteur peut être considéré comme occupant de bonne foi. La procédure d’expulsion devient alors judiciaire et plus longue.
Pas nécessairement. Depuis la réforme de 2023, les délais d’expulsion ont été raccourcis pour sécuriser les transactions. Les acheteurs doivent néanmoins s’assurer que le bien est libre d’occupation avant la remise des clés.
Obtenez des conseils, informations exclusives et actus sur les ventes aux enchères en devenant membre de notre communauté.
Renseignez votre adresse email, si un compte est bien rattaché à cette adresse vous recevrez par email un mot de passe temporaire vous permettant de vous connecter à votre tableau de bord.